mardi 29 mars 2011

Billet d'humeur : il en faut peu pour être heureux


Vous vous souvenez de la chanson de Baloo dans Le livre de la Jungle ? "Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux…" C'est la première chose que je me suis dite ce matin en me levant.

Une bonne nuit de sommeil, une maison vide et calme, le café qui coule dans la cafetière et un rayon de soleil sur le balcon. Le bonheur absolu.

A force de courir après le temps, à force de m'être toujours donnée des obligations à grands coups de "il faut", "je dois", je m'aperçois à quel point je suis passée à côté de la vie. Combien de fois en fin de journée ai-je eu le sentiment de n'avoir rien fait alors que je n'avais pas arrêté ? Ah oui, mais je n'avais pas fait TOUT ce que j'aurais voulu faire.

Alors hier fut un grand jour. Une révolution dans mon petit monde.

Chupachups est en vacances depuis trois jours et mon homme est à l'autre bout du monde depuis dix jours. Ma douce ado devait aller hier dormir chez une amie. Ces demoiselles s'étaient mis en tête d'aller dans un parc d'attraction à Pétaouchnoque les bains aujourd'hui. On a bien tenté de me transformer en chauffeur. Alors, avant, me disant que c'était leurs vacances, qu'enfin la Chups avait une vie sociale et bla bla bla et bla bla bla, il y a fort à parier que j'aurais endossé le rôle de chauffeur et que j'aurais eu une journée atroce dans la mesure où je hais les parcs d'attraction ! Là, m'étant programmée pour avoir deux jours à moi et estimant qu'avoir géré une fête de 26 ados deux jours auparavant était une belle contribution à la vie sociale de la miss, j'ai accepté de financer l'entrée du parc d'attraction. Pour le reste, débrouillez-vous.

Donc hier, hormis accompagner la Chups chez son amie, à 35 kilomètres de la maison tout de même, pas de programme établi. Grand secret, grande découverte, révélation absolue ! Ne m'étant créée aucun contrainte pour la journée, j'ai eu le soir un ressenti inconnu jusque-là : celui d'avoir passé une journée très agréable alors que j'avais fait mille petites choses, dont plein de corvées disons-le. Deux secrets : pas d'auto-contrainte et un vrai moment de détente égoïste dans la journée.

Pour la première fois depuis de années, je me suis couchée contente de moi. Cela augure forcément une bonne nuit et un agréable réveil le lendemain.

Donc, voilà, ce matin je me suis levée avec la banane. J'ai apprécié le calme de la maison. J'ai adoré que mon regard embrasse une maison rangée (euh oui, parce que laisser la maison à mon homme m'a valu quelques touffes de cheveux en moins au retour). Et j'aime écrire en sirotant mon café au soleil sur le balcon.

Vive la Californie.

Yiha !

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