vendredi 30 janvier 2015

Quelques progrès à LA

Depuis mon installation à Los Angeles, bien des choses ont changé et dans le bon sens. Réjouissons-nous !

J'ai déjà raconté, mais ça ne fait rien, qu'à mon arrivée ici, on était inondé de sacs plastiques lorsque l'on faisait ses courses. Un brin disciplinée, je ne manquais pas d'arriver avec mes sacs recyclés ce qui étonnait. Non seulement, le sac cabas recyclé à vite fait son entrée dans les moeurs, appuyé par une ristourne de quelques cents à la caisse (au pays où l'argent est encore un peu plus roi que partout ailleurs, tout passe par le porte-monnaie...) mais l'Etat Californien a été le premier (30 septembre 2014) à promulguer une loi interdisant l'utilisation du sac plastique à usage unique. Cette loi entrera en vigueur en juillet 2015. Bien entendu, les fabricants de sacs en plastique ont réclamé un referendum dans l'espoir de faire abroger la loi. Il y a ceux qui essaient d'aller dans le bon sens et les autres !

Par ailleurs les poubelles à recycler n'étaient pas encore généralisées à mon arrivée. Mais c'est chose faite depuis longtemps. Tout le monde recycle... ou presque.

J'ai aussi fait mention, alors que je m'étais réinstallée à Paris et que j'étais de passage ici, d'avoir été fort étonnée par l'apparition en quelques mois de pistes cyclables. Non seulement il y avait des pistes cyclables... mais elles étaient utilisées. Il faut dire que le prix de l'essence s'était envolé. La première conséquence positive de cette état de fait, a été un rapetissement de la taille moyenne des voitures (et la quasi disparition de ces saletés de Hummer). La seconde, cette prise d'intérêt subit pour le cyclisme.

Troisième élément notable, le petit carré d'herbe verte devant les maisons, amoureusement et abondamment arrosé pour garder sa belle couleur vive. Certes, c'est très joli. Mais nous ne sommes ni en Bretagne, ni en Normandie ! Et bien, ces carrés verts qui étaient une aberration écologique, tendent à disparaître. En lieu et place de quoi, les gens mettent souvent du sable avec des plantes grasses, des cactées, bref quelque chose de cohérent dans une région aride. Lorsque je faisais cette remarque à Chupa Chups, elle me rétorqua que c'était pour faire des économies. Elle a raison, mais on s'en fiche, le principal est d'avancer dans la bonne direction, que les motivations soient vénales ou non.

Ce serait bien que les choses aillent plus vite, c'est certain. Mais voyons le positif et ne nous accrochons pas au négatif.


Yiha !

jeudi 22 janvier 2015

Commentaires sur le blog

Vous êtes quelques uns à suivre mes billets d'humeur. Il s'avère que plusieurs d'entre vous ont voulu commenter et n'y sont pas parvenus. Snif snif.

Je suis allée vérifier les paramètres et tout le monde est censé pouvoir le faire. Mais c'est sans compter la mainmise du géant Google. En fait, il semblerait qu'il faille avoir une adresse gmail pour pouvoir le faire.

Mais ce n'est pas bien grave, puisque je vous mets le lien sur facebook, vous pouvez laisser vos commentaires sous mon lien. On ne va pas se laisser abattre pour si peu !!!

Belle journée à vous.


Yiha !

Nouveau monde

Alors voyons, on nous dit qu'il faut lâcher prise et faire confiance à la vie. Deux choses d'une simplicité enfantine. Du reste, les enfants y arrivent très bien, c'est après que ça se corse.

Il faut dire qu'on n'a pas arrêté de nous dire que la vie était difficile, qu'il fallait se battre. Alors après ça, comment lui faire confiance ? On est méfiant. On guette l'embuche, on veut tout contrôler. De plus, dès notre plus jeune âge, on nous a comparé à l'autre, on nous a mis dans un système de compétition. Avant même la scolarisation, les mères se demandent "Et le tien, il a marché à quel âge ? Il a parlé à quel âge ?" Mais qu'est-ce que ça peut faire, je vous le demande... Sauf problème grave, tout enfant marche un jour et parle un jour. Chacun son rythme de développement. Alors quand arrive l'école, on atteint des sommets. On note, on juge, on étiquette. Rien de tel pour casser la confiance en soi chez un individu.

C'est aussi pour cela que dans les écoles Montessori, on ne note pas et on ne juge pas le travail d'un enfant. Tout le matériel est pensé pour qu'il puisse s'autocorriger, comprendre où il s'est trompé. Il apprend par plaisir dans un environnement préparé et ne fait pas tout et n'importe quoi comme beaucoup se l'imaginent. Le but premier est de construire sa confiance en soi, son estime de soi. La devise pour les 3 à 6 ans est "Apprends moi à faire seul". Et je vous garantis que ces enfants apprennent très jeunes des choses incroyables. Je pense qu'une des idées de génie de Maria Montessori a été de troquer la contrainte pour le plaisir.

C'est terrible, on nous a appris à regarder l'autre comme un ennemi et non comme un frère ou un allié. Parce qu'on nous a bien fourré dans le crâne qu'il fallait être meilleur que lui. Toujours pour en revenir à Maria Montessori, dès le groupe des 6 à 9 ans, les enfants apprennent à travailler en groupes ou par paire. Chacun apporte sa pierre à l'édifice. Ne devrait-il pas en être toujours ainsi ? L'idée de Montessori est que, lorsque l'enfant a appris à se connaître lui-même et à se faire confiance, il ne perçoit plus l'autre comme un danger. Les racines sont ancrées, au tour des branches de se développer.

Bref, quand on n'a pas eu la chance de passer par une école Montessori (c'est à dire la majorité d'entre nous) on a peur. Peur de soi, peur de l'autre, peur de rater, peur de la vie, peur de la mort. Aïe aïe aïe, quelle programmation.

Or nous savons que la peur, la jalousie, la rancoeur, l'envie, la colère... nous tirent vers le bas, nous enferment au lieu de nous ouvrir.

Alors, la tâche est compliquée pour arriver au lâcher prise et à la confiance en la vie. Il nous faut dé-tricotter tout ce qu'on nous a appris. Et c'est ardu, puisqu'au-delà de l'apprendre, nous l'avons intégré tant et si bien que nous avons développé des réflexes... de défense et de peur.

Bilan des opérations, pour tous ceux qui ont décidé d'alléger leur vie, de s'ouvrir, d'être dans la joie, l'Amour, la gratitude, bref des choses qui nous tirent vers le haut, c'est un travail de chaque instant. Parce que pour défaire ces réflexes, il faut commencer par maîtriser nos pensées et nos paroles. Cela étant, ça ramène forcément dans l'instant présent.

Ça aussi, maîtriser ses pensées et ses paroles, ce n'est pas tout à fait ce qu'on nous a inculqué. Qui n'a pas eu droit à une ou plusieurs phrases assassines dans son enfance, prononcée(s) par un adulte qui était le symbole du pouvoir et de la sagesse ; phrase(s) qui a (ont) pu être prononcée(s) sous couvert d'un trait d'humour et qui vous a (ont) marqué au fer rouge ?

Au commencement était la parole, ne l'oublions pas. Et puis nos pensées créent, ne l'oublions pas non plus. Dans le sens où, plus nous voyons le monde qui nous entoure comme étant hostile, plus il le sera. Chance, l'inverse est vrai !

Il me plaît à penser que nous sommes nombreux à avoir essayé d'inculquer des valeurs d'ouverture et de tolérance à nos enfants (malgré les notes et les jugements !!!). Nous sommes également de plus en plus nombreux (chez les adultes) à essayer de nous débarrasser de ces vieux schémas et réflexes. Alors, tous ceux qui s'investissent dans ce sens, tous ensemble, nous allons parvenir à construire ce nouveau monde... pour le meilleur.


Yiha !

mercredi 21 janvier 2015

Colibris

Aujourd'hui, il fait gris, alors moins de colibris !

Ils sont vraiment amusants à observer. Il y a celui dont le battement d'ailes (jusqu'à 200 par seconde) ne fait aucun bruit, et au contraire celui qui fait un bruit de turbine. Il y a le nerveux qui entre deux lampées regarde frénétiquement à droite puis à gauche. On a encore le calme, qui, au lieu de boire en volant comme la majorité, se pose sur l'abreuvoir et boit tranquillement. Il y a le bavard qui arrive en piaillant et continue entre deux gorgeons. Il y aussi le très spécial qui, lorsqu'il a fini de boire, va s'essuyer le bec sur le câble électrique d'en face !



Ils donnent parfois l'impression de s'expliquer véhémentement. Ils se pourchassent. Un chose est sûre, le colibri n'est pas partageur. Généralement celui qui arrive vire celui qui était en train de boire. Pas la peine d'avoir un abreuvoir avec quatre trous !!!

Eh bien voilà, j'ai réussi à le faire ce billet léger !


Yiha !

dimanche 18 janvier 2015

Gratitude

Aujourd'hui, j'aimerais faire un billet léger. Pas facile dans le contexte actuel.

Je pense qu'il est important, voire capital, d'arriver à se recentrer, de ne pas se laisser envahir et écraser par toute l'horreur qui nous entoure. Ce n'est pas gagné avec ce qui circule sur le net et les réseaux sociaux. Attention, je ne dis pas qu'il faut être dans le déni de ce qui se passe. Il ne s'agit pas de faire comme si Boko Aram n'existait pas, de renier les millions de morts en République "Démocratique" du Congo, de balayer d'un revers de la main les multiples guerres autour de la planète.

Mais voilà, pour élever les vibrations globales, il faut commencer par élever les siennes. Tout part de l'intérieur et va vers l'extérieur, et non le contraire.

Pour que la paix prenne le pas sur la guerre, commençons par faire la paix avec nous-mêmes. Apprenons à nous aimer, tels que nous sommes. Essayons aussi d'être en paix avec notre vie, d'être dans la gratitude. Cultivons des pensées positives et tâchons d'éviter les pensées de vengeance, de colère, les jugements qui enferment.

Pour que notre monde extérieur soit beau, ayons un monde intérieur d'amour, de paix. Cultivons la joie. Réjouissons-nous des merveilles de la nature.

Après tout, nous ne sommes pas là pour être malheureux et nous martyriser.

Personnellement, chaque jour je me réjouis d'observer les nombreux colibris qui viennent s'abreuver sur mon balcon, je regarde avec bonheur mon chat qui vit tellement dans le moment présent. Je me dis que j'ai bien de la chance : j'habite un endroit fantastique, j'aime mon appartement, je mange à ma faim, j'ai la chance d'avoir une fille merveilleuse, des amis précieux. Et vous, qu'est-ce qui vous met dans la gratitude ?



Yiha !

jeudi 15 janvier 2015

Gueule de bois

Voilà bien longtemps que je n'ai pas alimenté ce blog. Quelques petites choses compliquées à vivre ont freiné mes élans. Me voilà de retour !

Je ne sais pas vous, mais personnellement j'ai trouvé que 2015 démarrait dans des énergies lourdes, très lourdes. J'en était là de mon ressenti et de mes réflexions lorsqu'est arrivé le 7 janvier. Avec le décalage horaire, je me suis pris, comme beaucoup, l'ensemble du mercredi en pleine face au réveil. Sensation de gueule de bois.

Pour ceux de ma génération, certains dessinateurs de Charlie Hebdo ont bercé notre enfance. Bon, ils ont choisi de se nourrir de l'actualité et d'appuyer là où ça dysfonctionnait en faisant des caricatures pour le moins provocantes. Libre à chacun d'aimer ou non.

Et là, deux personnes totalement manipulables et manipulées, au nom d'une religion, viennent tuer douze personnes ; celles qui s'interrogent sur le problème du racisme et comment l'aborder dans le journal, certaines qui sont de passage et des policiers dans l'exercice de leur fonction.

Tout cela a donné lieu à un merveilleux élan citoyen à l'échelle planétaire. Spontanément des regroupements ont eu lieu un peu partout, où, au nom de la liberté d'expression, se sont retrouvés des gens de toutes confessions religieuses, de toutes origines. Mais, me semble-t-il, au delà de la liberté d'expression les gens se sont senti solidaires parce qu'on ne répond pas à des coups de crayons par des coups de kalachnikov.

Et puis tout s'est emballé. Un autre manipulable manipulé a tué une jeune-femme policier dans l'exercice de ses fonctions à Montrouge puis a pris en otage des citoyens Français dans un supermarché kasher et a tué 4 otages avant de décéder.

Bon, je dois être très con et très naïve. Les religions, quelles qu'elles soient, et aussi critiquables soient-elles, prônent toutes l'amour de son prochain et le respect de la vie. Alors comment peut-on tuer au nom d'une religion ? 

Et puis simplement comment peut-on tuer ? Or, on n'arrête pas. Partout dans le monde. Entre ceux qui veulent asseoir leur pouvoir en faisant vivre la population dans la terreur et en décimant des innocents ; ceux qui se déciment pour un bout de terre ; ceux qui sont prêts à se sacrifier pour la bonne cause (tu parles). Mais c'est ça l'évolution de l'humanité ? On n'en a pas assez des croisades, de l'inquisition, de la suprématie d'une race sur une autre, de l'esclavagisme, que sais-je encore ?

Oui, je suis une grande utopiste. La Vie est sacrée. La Terre appartient à tout le monde et nourrit chacun d'entre nous. Est-ce qu'on ne pourrait pas juste vivre en paix ? Est-ce à ce point impossible d'envisager que son voisin ait un point de vue différent ? Et alors. Ton point de vue heurte le mien, pourtant je le respecte. Tu as le droit de voir les choses à ta façon et moi à ma façon.

Et comme d'habitude, ce qui s'est passé a été récupéré politiquement. On a eu un élan citoyen spontané qui a été récupéré en marche "républicaine". On était parti pour la récupération politique. Et pour faire bien dans la photo, de grands répresseurs de la liberté de parole se sont invités (ou ont été invités) à cette grande marche républicaine. Que de caricatures à faire...

Est-ce ça l'éveil des consciences : Boko Aram, la République Démocratique du Congo, la Syrie, Israël et la Palestine, des fanatiques religieux prêts à tuer et à mourir ? C'est pour ça qu'on a des Jésus et des Mahomet qui sont venus prêcher l'amour sur Terre. Wouaou, quel peuple évolué ! Des milliers d'années de soi disant évolution pour arriver à ça. Juste une honte.

Une vie c'est sacré. Mon voisin a droit de penser autrement. La notion de propriété est quelque part ridicule, la Terre appartient à tous ses habitants. Ah bah oui, mais pourtant, on a des titres de propriété.

J'ai pitié des manipulables manipulés qui ont commis ces actes. C'est triste de se priver soi-même de la plus grande liberté qui soit : celle de penser. Ils ne se rendent absolument pas compte qu'ils font leur des pensées pré-établies, pré-formatées. Et ils sont nombreux dans ce cas-là. Ils sont persuadés d'agir pour le bien.

Il n'y a aucune excuse à ce qui s'est passé mercredi et jeudi. Qu'est-ce que cette folie humaine qui veut que l'on tue au nom d'un Dieu qui prône l'amour ? Qu'est-ce que cette folie humaine qui veut que l'on fasse couler le sang d'autrui au nom d'une cause, quelle qu'elle soit ? Peut-être une évolution différente ? Alors peut-être, si nous sommes un tout petit plus avancé sur le chemin, devons-nous entourer d'un peu plus d'amour ceux qui se cherchent encore. Oui, je sais, je pousse le bouchon un peu loin. Non, pas un peu loin, très loin. Mais en même temps, je sais que si je veux chercher la vengeance, si je cultive la haine et le ressentiment, je n'aboutirais qu'à quelque chose de sanglant. Et du fond de mon coeur, ce n'est pas ce que je souhaite. Mes pensées créent, bien plus que je ne suis capable de l'imaginer. Que ceux qui croient en le prophète Mahomet y croient, que ceux qui croient en la Torah y croient, que ceux qui croient en Jésus y croient, que ceux qui croient en Bouddha y croient, que ceux qui ne croient en rien ne croient en rien. C'est la liberté de chacun. Le tout, c'est d'arrêter d'être nos propres ayatollahs, de nous ouvrir à l'autre, de croire en la Vie.

Nous nous prétendons supérieurs aux animaux parce que nous avons l'intelligence. C'est donc ça l'intelligence et la suprématie de l'homme ? Dans le règne animal lorsqu'il y a combat pour une femelle admettons, le combat a lieu et le vainqueur l'emporte. Celui qui a gagné a gagné et l'autre s'aligne. On passe à autre chose. Chez les enfants, il en va de même. Un enfant va se battre pour prendre le jouet de son camarade, s'il perd, il passe à autre chose. L'adulte s'accroche désespérément à son jouet, à son mode de pensée. Lâchons prise.



Yiha !