mercredi 30 septembre 2009

Marcher à Los Angeles

Marcher dans Los Angeles avec la tenue vestimentaire d’un citadin et non celle d’un jogger revient à vouloir passer pour une bête curieuse. J'en ai fait les frais en allant un jour à l'école de ma fille à pieds. Vingt bonnes minutes de marche avec un rythme de parisienne... et la tenue qui va avec. En clair, une tenue urbaine des plus classiques et jolies petites chaussures. C'est simple, je suis passé devant un homme assis devant son immeuble, il était hilare en me voyant !


Qui marche dans LA ? Les latinos qui sont les larbins des Angelinos et qui vont chercher les enfants à l’école. Les clochards (je déteste ce terme de SDF) qui poussent leur caddie. Quelques enfants qui habitent à côté de l’école.


A moins d'aller faire du shopping sur Rodeo Drive à Beverly Hills ou sur la 3ème à Santa Monica, on ne marche pas.


Les déplacements, quels qu’ils soient, se font en voiture. Aller à l’école chercher les enfants ; faire une course au supermarché du coin ; aller travailler… De toute manière, c’est bien simple, tout est conçu pour la voiture. Il y a des parkings partout. Pour aller d’un magasin à l’autre, alors qu’ils se trouvent l’un en face de l’autre, il faut prendre sa voiture. Pour un Français, c’est inconcevable. Mais à pied, ça prendrait deux fois plus de temps. Traverser ne peut se faire qu’aux passages protégés, c’est-à-dire aux feux rouges. Et des feux rouges, il n’y en a pas tous les cinquante mètres ! De plus, il faut bien guetter et dès que le « petit bonhomme » est vert, vous avez intérêt à foncer, sinon vous n’arriverez pas à temps sur l’autre trottoir. Il est hors de question de commencer à traverser si le bonhomme est vert depuis 20 secondes… pas le temps. Tout est donc conçu pour sa majesté la pollueuse : la voiture.


La première fois que je suis sortie de la résidence à pieds, sans voiture, j’ai découvert une autre ville. C’était le matin. Je n’avais que 300 mètres à faire (sans changer de trottoir) pour me rendre au 7 eleven du coin. Cette fois-là, aucun regard ne m’a fait me sentir ridicule… j’avais mis ma tenue de sport, bien décidée à aller souffrir dans la salle de gym un peu plus tard.


Bref, cette sortie matinale m’a fait voir un autre Los Angeles. A quelques mètres de là se trouvaient d’immenses bennes : les poubelles de la résidence. Devant chaque benne, une femme avec un caddie. Pas des clochards, non, simplement des femmes gantées qui récupéraient les canettes vides pour aller les revendre au poids. En 2006 ! Incroyable. Et en arrière plan passaient des voitures rutilantes.


Et en 2009, ça n'a pas changé, surtout avec la crise.


samedi 26 septembre 2009

Introduction

Voici trois ans que je suis installée dans la ville des Anges. Bien des choses auxquelles je me suis habitué ont été source d'étonnement à mon arrivée. Ayant pris quelques notes à l'époque, je vais les publier sur ce blog. Et pour le reste j'essaierai de rendre mon quotidien intéressant !

C'est parti !