mardi 22 décembre 2009
Mon défi : suite et fin
Mon défi : de retour à la maison
dimanche 29 novembre 2009
Mon défi (suite) : au magasin
mercredi 18 novembre 2009
Billet d'humeur : mon défi
mardi 17 novembre 2009
Billet d’humeur : je veux pas y aller !
lundi 9 novembre 2009
La Vallée de la Mort
La Vallée de la Mort en est un des plus beaux exemples et offre des paysages extrêmement divers.
Nous y sommes allés en septembre 2006 et avons eu la chance d’abord d’y avoir une température relativement douce puisqu’il faisait 28°C. Arrivés de nuit, éreintés après la route, nous avons tourné en rond dans le parc, le GPS nous jouant bien des tours.
Notre première visite fut Zabriskie Point. Une étendue d’immenses rochers s’étalait à nos pieds alors que le vent chaud fouettait nos visages. Les couchers de soleil y sont particulièrement magiques.
Zabriskie Point
Non loin de là, nous sommes allés faire une randonnée dans le fond d’un canyon : Golden Canyon. Ce lit de rivière asséchée avait été transformé en route goudronnée. Mais en 1976, des pluies diluviennes ont détruit la route et il ne reste plus que quelques morceaux d’asphalte disséminés ici et là. Les parois rocheuses qui bordent le canyon ressemblent à un mille feuilles ; une vraie leçon de géologie. Chupachups étant relativement petite (6 ans ½), nous avons fait demi-tour une fois arrivés à Red Cathedral, amphithéâtre naturel. Plus de vent mais une chaleur écrasante. Histoire de se faire de l’ombre et de profiter de l’air, j’ai doté chacun d’un paréo à tenir au-dessus de sa tête… A défaut d’être élégant, c’est efficace !
Golden Canyon - Chupachups sur un reste de route
Golden Canyon avec Red Cathedrale au fond
Golden Canyon - Le paréo parasol
En arrière plan, nous pouvions déjà admirer Artist’s Palette, montages rocheuses colorées par l’oxydation des différents métaux qui s’y trouvent. Du vert pour le mica, du violet pour le manganèse et du rouge, du rose ou du jaune pour le fer. Un grand classique dont on ne lasse pas.
Artist's palette
Retour à la voiture où les anti-clim ont été contents de la fraîcheur procurée par celle-ci pendant les 23 km à parcourir avant d’arriver à Badwater. Nous avions intérêt à faire le plein de frais puisqu’il s’agit là de l’endroit le plus chaud du parc (et le plus bas des Etats-Unis ; -86m). Un ancien lac asséché dont il ne reste qu’une grande étendue de sel craquelé mêlé à de la boue séchée formant un damier géant d’hexagones. On ne peut pas marcher n’importe où et le « chemin des touristes » a formé une immense allée blanche et lisse comme une patinoire… de sel. Le reflet du soleil y était particulièrement aveuglant et le vent soufflait avec force laissant sur nos lèvres gercées un goût de sel. Nos pas faisaient comme un craquement digne d’une bande son de film à suspens. La tente-paréo fut là encore d’un grand secours. Le vent chaud s’y engouffrant nous donnant l’illusion d’un courant d’air.
Le paréo parasol
Moins efficace mais plus drôle
Le Devil’s Golf Course, non loin de là, est également constitué d’un mélange de boue et de sel. Cependant, le paysage y est totalement différent. C’est comme si de la boue en ébullition s’était tout à coup figée, laissant place à une succession de trous et de bosses. Très étrange. Personnellement j’y ai plus vu un paysage lunaire qu’un golf.
Devil's golf course
Nous ne nous sommes guère attardés et nous sommes dirigés vers un beau désert de sable blanc, les Sand Dunes. Celui qui vient à l’esprit de tout un chacun au mot désert. Celui que, par parenthèse, j’imaginais autour des pyramides du Caire lorsque j’étais en 6ème et qui s’est avéré être un désert de cailloux !
Sand Dunes
Le désert, qu’il soit de cailloux ou de sable, est fascinant car malgré les apparences, il regorge de vie. Vie en sommeil qui à la moindre trace d’humidité, jaillit comme par enchantement. Ainsi au mois de mars, les Angelinos aiment aller les admirer fleuris.
Il est donc clair qu’avant d’être la Vallée de la mort, ce fut sans doute la Vallée de la vie, regorgeant d’eau. Au delà de l’immensité et de la diversité des paysages, c’est une grande leçon d’humilité. Nous ne sommes que de tous petits êtres dont la durée de vie est insignifiante. Ce ne sont pas 5000 ans d’Histoire qui nous regardent mais la trace du temps sur des millions d’années. Les canyons nous rappellent que l’eau ruisselait et nous offrent une coupe géologique impressionnante. Il est aisé d’imaginer les rivières allant se jeter dans ce qui fut un lac et le lieu peuplé d’animaux.
Un autre canyon
Mais pour revenir à une échelle du temps plus humaine, on ne peut s’empêcher de penser à la Ruée vers l’Or, à ces fous furieux qui ont traversé ces lieux à cheval, sous un soleil de plomb, ne sachant pas où étaient les limites de cette fournaise. Et, à croire qu’une fois ne suffisait pas, d’autres expéditions s’y sont succédées, s’installant pour exploiter les minéraux et minerais de la Vallée. L’exploitation la plus connue étant celle du Borax transporté par 20 mules. Ils ne se sont donc pas contentés de traverser, ils se sont installés. Ils sont fous ces humains !
Et la nature n’a de cesse de rappeler sa toute puissance et son imprévisibilité. Ici, ce n’est pas l’homme qui domine mais la nature. En août 2005, des pluies torrentielles et inattendues ont fait des dégâts colossaux dans la Vallée de la Mort, emportant aux passages quelques touristes et leurs voitures, détruisant les routes et obligeant la fermeture du parc pour quelques mois. Et pourtant, nous prétendons toujours dominer !
Yiha !
samedi 31 octobre 2009
Billet d'humeur : la nature
Los Angeles est une ville immense, certes, mais où la végétation est luxuriante et omniprésente. Une fois quittés les grands axes, le petites rues sont bordées de maisons, elles-mêmes entourées de jardins (quand les propriétaires n’ont pas agrandi leur maison jusqu’aux limites de la parcelle). Les jardiniers s’affairent activement pour que tout soit parfait. A l’occasion des différentes fêtes, les façades et pelouses se transforment en décors incroyables (Halloween, Noël, Pâques).
Les constructions sont basses sauf à Downtown. Dans le reste de la ville, on trouve quelques tours de ci de là. On ne se sent donc pas oppressés.
Nous avons choisi un quartier qui n’est pas trop loin de l’océan. Quel bonheur de pouvoir marcher tous les matins le long du Pacifique ! A l’aller j’ai en face de moi les montagnes, le parc d’attraction de Santa Monica ; au retour le paysage est plus plat mais j’apprécie toujours la caresse du soleil lorsque je rebrousse chemin.
Pas de platanes mais des palmiers. Peu de géraniums mais des oiseaux de paradis. La faune sauvage est protégée et dans les jardins on peut croiser coyotes, biches ou opossums. Il est interdit de les capturer et encore plus de les tuer… même si l’opossum a massacré vos plantations. Et bien sûr l’écureuil est partout (y compris sur notre balcon).
Los Angeles est également dotée de nombreux parcs. Ils sont plus ou moins grands mais à l’échelle de la ville… donc incomparables avec les squares parisiens !
Toute cette verdure, la proximité de la mer, nous ont leurrés. Nous pensions que l’asthme de Chupachups s’atténuerait ou disparaîtrait. Mais il n’en est rien, au contraire. La grande pollueuse domine et l’air n’est pas nettoyé par la pluie comme il l’est à Paris.
Et pourtant nous l’aimons ce soleil californien qui brille toute l’année.
Yiha.
jeudi 29 octobre 2009
mercredi 28 octobre 2009
Billet d'humeur : faire ses courses à LA
Il faut savoir que faire ses courses, tout au moins pour les Français, est un peu compliqué. Très regardant sur ce que nous mettons dans nos assiettes, nous sommes incapables de nous contenter du supermarché du coin (qui est bien sûr très grand).
Voici donc quelques exemples. Je fais la base de mon marché chez Trader Joe. Le lieu est agréable et à échelle humaine ; on y trouve de bons produits bio pas trop chers. On y trouve également de la viande sans hormones mais le choix n’est pas grand. Bref c’est parfait pour les laitages, les fruits et légumes de base, un peu de poisson et de viande.
Pour avoir de la bonne baguette, du canard, du jambon de Parme, du fromage, des oranges à jus à un prix raisonnable, direction Costco. Pour acheter l’eau à un bon prix, les boîtes de mouchoir, direction Smart and Final. Je pourrais bien sûr acheter les boîtes de mouchoirs chez Costco, mais je ne saurai pas où ranger les 12 boîtes !!! Au supermarché du coin (Albertson) elles sont vendues chères et à l’unité alors que chez Smart, elles sont vendues par trois à un prix correct. Si nous avons envie de jambon blanc, nous allons chez Ralph. Ici le jambon est généralement du jambon de poulet ou de dinde, souvent préparé avec du miel ce qui le rend sucré. Par ailleurs du jambon qui se garde plus de 6 mois, je ne sais pas vous, mais moi ça ne me dit rien qui vaille. Donc, le jambon blanc de base, fabriqué à la française au Canada et de la marque M______e, c’est chez Ralph. Chez mon fournisseur favori (Trader Joe) il n’y a pas tous les légumes alors si l’envie me prend de faire un potage, je dois aller compléter mon marché chez Albertson. C’est également là que je trouve les céréales bio au poids de mon cher et tendre. Et pour finir, quand on est prêt à payer ses produits très chers, il reste Whole food ; le lieu parfait pour acheter de la super bonne viande ou tout produit bio.
A cela s’ajoute notre super fournisseur français, traiteur de formation, qui nous régale en saucisse de Morteau, boudin blanc, confits et autres merveilles.
Et pourquoi les Français se compliquent-ils tant la vie pour faire leurs courses ? Parce que les quantités de pesticides, fongicides et autres engrais sont telles dans les fruits et légumes qu’il vaut mieux manger bio. Heureusement, la demande et l’offre sont si grandes que les prix sont moins délirants qu’en France. Parce que la viande rouge qui semble si bonne et est si peu chère au supermarché du coin est tellement bourrée d’hormones qu’il vaut mieux éviter. Parce que le jambon sucré n’est pas forcément notre tasse de thé. Parce que des produits qui se conservent des mois et des mois nous rendent méfiants.
Et le comble dans tout ça, c’est qu’il coûte bien plus cher de se nourrir à la maison que de prendre ses repas à l’extérieur ou de se faire livrer des plats préparés. Mais là encore c’est affaire de choix pour sa santé.
Car le saviez-vous, les américains dotent leur maison de cuisines à faire pâlir d’envie un cuisinier, mais elles ne servent souvent qu’à jeter la boîte de pizza livrée à domicile, jeter les emballages du repas acheté au drive-in ou réchauffer au micro-ondes ce qu’on a rapporté du restaurant la veille. Alors pourquoi de si magnifiques cuisines ? Pour mieux revendre sa maison !
Et le saviez-vous ? L’Amérique est confronté à un problème de temps de décomposition des cadavres à cause des quantités monstrueuses de conservateurs de la nourriture et les petites filles ont leur poitrine plus tôt que la moyenne grâce aux bonnes hormones qu’elles ingurgitent en mangeant de la viande. Super non ?
Yiha !
mardi 27 octobre 2009
Billet d'humeur : la notion de temps
Depuis trois ans j'essaie de comprendre pourquoi les journées semblent si courtes à Los Angeles. Certes, la ville est très très étendue. Cependant, on ne passe pas son temps à y jouer aux quatre coins. L'école s'arrête très tôt , soit, mais l'homme de ma vie a la même impression et ses journées ne sont pas rythmées par la vie scolaire et parascolaire de notre fille.
Très franchement je n’ai pas trouvé de raison cartésienne et logique.
Chaque déplacement est long et se fait en voiture. L’école de Chupachups est à 11 miles (18 km) mais je ne fais le trajet que 4 fois par semaine puisque nous avons un système de carpool.
Mais voici une journée typique. Debout à 6h10, je m’occupe du petit déjeuner et de la sacro sainte lunch box. Départ de l’appartement vers 7h20 pour être à 7h30 à la station service du coin de la rue où je laisse Chupachups partir à l’école. De mon côté je vais à Venice Beach afin de faire 1h15 de marche. Il me faut 20 minutes pour y aller (4 miles soit 6,5 km). Je suis de retour à ma voiture vers 9h15 au mieux et je prends quelques minutes pour souffler et boire beaucoup d’eau après mes 9 km. Je suis donc de retour à la maison vers 10h00. Le temps de prendre une douche et la journée peut commencer.
En fait à la fin de ma marche, il se peut que j’ai à faire des courses chez Costco, un hangar immense où tout se vend en quantité pharaonique mais qui n’ouvre qu’à 10h00 et se trouve non loin de mon lieu de marche mais à 3,5 miles de la maison. Il serait donc ridicule que je rentre entre deux. Ces jours-là, je ne suis pas de retour avant 11h00 au mieux.
Laver le linge est également un extraordinaire « bouffe-temps ». Nous habitons un appartement, donc pas de lave-linge ni de sèche-linge à bord. Ils sont au sous-sol. Il faut donc descendre avec le panier à linge (à roulettes avec trois bacs s’il vous plaît) et les différents produits (détachant, lessive, lessive pour noir, adoucissant). Tri du linge, détachage et c’est parti pour 34 minutes. Remonter le triple panier vide, trouver une courte occupation, redescendre avec la bassine à linge. Récupérer le linge que les machines ont si mal lavé, trié ce qui va au séchoir, remonter le reste et l’étendre. Redescendre 45 minutes plus tard et plier le linge des 3 grosses machines qu’on a fait tourner !
En clair, mes journées commencent à 10h00 au mieux et se "terminent" à 14h30 quand je vais à l'école. Entre 10h00 et 14h30 j'ai le choix entre courses, lessives ou copines. Et après, c'est devoirs, activités extra-scolaires, dîner, dodo.
Yiha.
mercredi 21 octobre 2009
Billet d'humeur : l'école
A la rentrée 2008, nous avons lâché le Lycée Français au profit d'une école privée américaine. Certes pas n'importe laquelle mais il n'empêche que je suis toujours sidérée. C'est un rêve, un enchantement.
Imaginez une école qui soit une grande famille. Les parents sont impliqués dans la vie de l'école comme je ne l'ai jamais vu. 80% des familles (280) participent d'une manière ou d'un autre. Ce sont des parents bénévoles qui viennent servir le déjeuner chaque jour; il y a ceux qui aident à la bibliothèque, les responsables du petit déjeuner parents/enfants du jeudi matin avant les cours, ceux chargés d'accueillir les nouveaux, d'organiser les déjeuners à thème, de faire la newsletter (une par semaine en ligne), de prendre les photos, de faire les yearbooks, d'organiser la tombola, récolter les dons et j'en passe.
A cela s'ajoute ce que les parents organisent en-dehors de l'école au profit de l'école. Exemple : deux familles organisent une soirée Halloween payante dont l'argent récoltée sera versée à l'école. Mais on peut aussi apprendre à faire des bouquets, passer un après-midi ciné chez un parent, participer à un dîner truffes etc. Les idées ne manquent pas et l'énergie parentale non plus.
Il est rapidement devenu inutile que je décline mon identité complète en précisant de qui j'étais la mère lorsque je devais téléphoner ou me présenter à l'administration. Un "Oh, hi Muriel" m'accueille quand je franchis la porte.
Et le travail dans tout ça ? Il est visiblement synonyme de plaisir puisque Chupachups se lève et se prépare avec moins de difficultés qu'avant... en devant se réveiller une heure plus tôt !
Cette année, le cours d'histoire est un cours d'anthropologie. Un squelette en vrai plastique est enterré sur un "site". Les élèves ont quelques consignes au début du cours et s'adonnent à leurs recherches. Ils vont ainsi s'interroger sur la nature du sol, effectuer des prélèvements qui seront envoyés pour analyse dans le service géologie d'une université. Les résultats les amèneront à se poser de nouvelles questions et ainsi de suite. Les élèves sont également allés observer les primates au zoo pendant deux jours. Prendre des notes, faire des photos, des films… Une belle façon d’étudier l’évolution.
Mais ce n’est pas parce qu’on apprend en s’amusant (plus ou moins) que les façons de noter sont laxistes. Pour obtenir un A, il faut avoir entre 93 et 100%; pour un A- entre 90 et 92,9%; pour un B+ entre 87 et 89,9% et ainsi de suite. Mais attention, la moins bonne note acceptée est un U qui équivaut à moins de 70% soit 14/20. Et un U doit être revu à la hausse au prochain test, sinon l’élève se voit exclus de l’école l’année suivante. Et je vous garantis que la moindre erreur compte. Gare aux tire-au-flanc !
Le calendrier académique est en ligne ainsi que les devoirs ce qui permet aux parents un suivi parfait.
Quant aux conditions de travail, ces pauvres chéris bénéficient chacun d’un ordinateur portable prêté par l’école qu’ils rapportent à la maison. En classe, plus de craie ni de tableau noir mais un tableau blanc interactif connecté à l'ordinateur du professeur. Les professeurs sont toujours prêts à répondre aux questions des parents et des élèves, par e-mail bien sûr.
L’ordinateur portable est un outil de travail et non de divertissement. Les élèves sont donc étroitement surveillés par les professeurs. Le service informatique a toujours accès aux ordinateurs via le network de l’école… flicage nécessaire pour éviter tout débordement.
Enfin bon, je n’irais pas jusqu’à dire que je retournerais volontiers à l’école, mais dans ces conditions là…
Je crois que je suis un peu jalouse !!!