lundi 18 avril 2011

Radiothérapie



15 janvier 2011 : retour à Paris.

Bon allez, c'est la dernière ligne droite ! Quand faut y aller, faut y aller.

Le 18, j'ai rendez-vous pour faire le repérage. En clair, ils calculent l'angle pour les rayons et mettent des repères sur votre sein. Mais cela ne se fait pas sur la machine qui servira à la radiothérapie.

Trois jours après, j'ai un rendez-vous pour le calage de la machine. J'ai bien précisé que je reprenais l'avion le 10 mars et que je ne resterai pas un jour de plus. Les infirmières sont sympas et ça commence plutôt bien puisqu'elles enchaînent le calage avec une première séance (ce qui ne se fait pas d'habitude). Et je repars avec mon emploi du temps de la semaine suivante. Bien, ça va être pratique, c'est chaque jour un horaire différent. Et comme le VSL doit me prendre à Versailles, il va être difficile de caser des escapades à Paris.

J'ai droit à 30 séances de rayons. Les 25 premières vont irradier l'ensemble du sein et les 5 dernières cibleront l'endroit où se trouvaient la tumeur. La position n'est pas des plus confortables et j'ai entendu nombre de patientes se plaindre de douleurs diverses et variées. Personnellement ça ne m'a en rien gênée et puis ça dure 2 minutes ! Vous êtes donc allongée sur le dos, le bras côté tumeur relevé et plié vers votre tête en étant maintenu dans une gouttière. Votre deuxième bras est le long de votre corps et votre tête est tournée à l'opposé de votre bras plié. Voilà, la seule chose qu'on vous demande, c'est de ne pas bouger.

Chaque soir, je me tartine consciencieusement de Biafine et les jours où je n'ai pas de séance, j'en mets également le matin.

Oiseau de mauvaise augure, "mon" VSL (et oui, une nouvelle carte dans mon jeu des 7 familles cf "vive les vacances suite" et "encore une bonne nouvelle") à qui je raconte que je reprends l'avion le 10 mars, éclate de rire et me dit que je rêve. Il y a toujours des pannes de machine qui décalent la fin de la radiothérapie. Bon, on verra bien. Mais comme je suis très optimiste et très entêtée, je ne change pas mon billet de retour.

Bien m'en a pris, puisque les dates ont été parfaitement respectées. Et toc ! Je n'ai eu droit qu'à une panne machine et je suis retournée à la clinique le soir même pour avoir ma séance malgré tout. Têtue vous dis-je !

On m'a également prédit que je serai brûlée. Aux toutes dernières séances, ça faisait vraiment coup de soleil. Mais c'est passé en quelques jours. Quant à la prédiction qu'après la fin de la radiothérapie, la peau allait sécher et devenir marron (perspective tout à fait charmante), rien de rien.

En revanche, alors que j'avais une pêche d'enfer au début, la fatigue m'est tombée dessus avec virulence au bout de trois semaines. Je me trouvais très bien sans cette chipie dans les pattes !

Pendant six semaines je vais donc avoir tous les horaires possibles ! Le plus tôt ayant été 7h20 un lundi matin et le plus tard 19h40 un vendredi soir, ce qui a réjoui mon VSL !!!

Ce qui était vraiment casse-pieds, c'était les jours où il y avait du retard. Jusqu'à une heure et demi… Ce qui fait que pour une séance de 2 minutes, il est arrivé que ça me prenne 3 heures. Et c'est amusant, les jours où il y avait du retard c'était toujours quand une certaine infirmière était là. Comme disait mon VSL, "évidemment, elle a 2 de tension!" C'est sûr que ça n'aide pas !!!

Malgré ces horaires fantaisistes, je suis parvenue à faire quelques virées parisiennes pour voir des amis. J'ai également réussi à m'échapper un vendredi après-midi chez des amis qui habitent à côté de Saint-Etienne et à ne rentrer que le lundi après-midi. Tout est affaire d'organisation !

Voilà, fin de la grosse partie de l'aventure. Je n'ai plus "que" cinq ans d'hormonothérapie. Mais c'est de la rigolade après une chimio et une radiothérapie… juste un petit comprimé par jour.

L'été prochain, retour en France, pour de vraies vacances cette fois !

Yiha !

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