lundi 12 octobre 2015

C'est parti !

Ma décision est prise : je pars au Rwanda. Suis-je prête ?

- Vaccins obligatoires, check.
- Visa, check.
- Location d'une maison à Kigali, check.
- Visite chez le vétérinaire, check.
- Billet d'avion, check.

Bon, et bien, c'est parti !

Décollage prévu à 8h30 en ce jeudi 1er octobre. Direction Bruxelles. Puis départ de Bruxelles à 10h30 pour arriver à 18h35 à Kigali. Trop contente. Le réveil aux aurores est un peu dur, mais c'est pour la bonne cause...

5h45, j'attrape Doushka pour la mettre dans son sac de voyage. Allez, courage, dans un peu plus de 13 heures tu seras libérée et découvriras ta nouvelle maison !

Ah, le charme des voyages ! Arrivée à Roissy. Se mettre dans la queue et attendre pour enregistrer les 3 valises et acheter le billet du chat. Mais ce serait trop simple. Une fois les bagages enregistrés, je dois aller faire la queue ailleurs pour régler le billet du chat, puis revenir présenter le reçu. Il est tôt, le rythme est lent. ... Voilà qui est réglé.

Se mettre dans la ligne pour présenter son passeport. Ces aéroports, quelle activité !

Nouvelle queue. Vous connaissez tous : mettre l'imperméable dans un bac, retirer ses chaussures, ses bijoux, sortir le matériel informatique et le mettre dans un bac à part, passer la valise, le sac à mains. Mais le saviez-vous ? Avec un chat, vous êtes prié de le sortir du sac et de passer le portique avec la bestiole dans les bras. Bon courage à ceux qui ont un chat trouillard et prêt à fuir à toutes pattes dans l'aéroport. Merci Doushka d'être un chat coussin qui ne bronche pas !

Evidemment le test aléatoire pour chercher de la poudre sur les mains tombe sur moi. Sans compter la fouille de mon sac à mains. Il faut dire qu'il y a un tel bazar là-dedans ! Bonne nouvelle, je n'ai pas utilisé d'arme à feu récemment. Ça vous étonne ?

Bien, tout est remis en place : le chat dans son sac, les chaussures, les bijoux, l'informatique. Le contenu du sac à mains est encore plus bordélique qu'avant mais bon... (si tant est que ce soit possible !!!).

Allez, encore un petit coup pour la route : la queue pour monter dans l'avion.

Ouf ! Enfin assise. Pas le temps de décoller que je pique un somme. Epuisant de faire la queue !

Devinez ? L'avion est parti en retard. Vraiment en retard.

Arrivée à Bruxelles. Ça faisait longtemps : faire la queue pour présenter le passeport. Et cette fois-ci, on bat des records de lenteur. Bilan des opérations, arrivée à ma porte d'embarquement, plus d'avion. Ô rage !  Ô désespoir ! Ô voyage ennemi ! N'ai-je donc tant fait la queue que pour voir au loin mon avion parti ?

Piètre consolation, une passagère venant de Genève est dans le même cas que moi. Nous voici toutes deux à faire la queue... pour régler le problème. Je passe la première. Je demande au charmant jeune-homme qui se trouve derrière le comptoir s'il a une baguette magique. A la fois gentil et compétent, il s'avère qu'il avait bel et bien une baguette magique. Enfin presque. Il nous a trouvé un vol qui part à 20h00 pour Addis Ababa. Arrivée le lendemain matin vers 6h00 et décollage à 11h00 pour Kigali.

Ma compagne, qui voyage léger, part de ce pas se promener dans Bruxelles. J'en ferais bien autant mais entre le chat, le sac à mains qui pèse une tonne et la valise cabine, j'y renonce. Dommage, j'aime beaucoup Bruxelles et il y a bien longtemps que je n'y suis pas venue.

Direction, le restaurant du dernier étage. Il fait faim et j'ai le dos en miettes. Doushka ne touche ni à l'eau ni aux croquettes que je lui donne. Etant donné le temps qu'elle va passer dans son sac, ce n'est pas plus mal. De 5h45 le jeudi matin jusqu'au vendredi 2 à 13h00 au moins. Plus de 30 heures. La pauvre.

Essentiellement, je vais passer mon après-midi assise au soleil sur un banc devant l'aéroport à lire. Ça pourrait être pire ! Le plus dur est de ne pas m'endormir.

17h00 : direction comptoir d'enregistrement pour que mes valises suivent. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait la queue. Ça commençait presque à me manquer ! Vous ne me croyez pas ? Vous avez raison.

Je vous passe le rituel passeport, portique avec chat, sauter à cloche-pied sur le pied droit, faire trois tours sur soi-même à la Zébulon et autres.

Et j'ai oublié de vous raconter le gag. Arrivée au comptoir d'enregistrement, je découvre que mon avion va à Addis... via Paris. Mieux vaut en rire. Et cette fois encore mon avion décolle avec un certain retard pour ne pas dire un retard certain. Etant donné le temps d'attente à Addis, je m'en fiche, je ne risque pas de louper ma correspondance cette fois.

Je suis épuisée. Je dors du sommeil du juste. Le temps passe plus vite comme ça ! Quant à Doushka, je l'admire et je la remercie. Pas un miaulement plus haut que l'autre. On ne l'entend pas.

Puisqu'entre mille files d'attente je suis quand même parvenue à prendre l'avion, je finis par arriver. Si si, je vous assure. Moi-même je n'y croyais pas.

J'ai retrouvé ma compagne d'infortune. Nous attendons nos bagages... qui n'arrivent pas bien sûr. Cependant, le service des bagages égarés est rôdé et efficace. Je sors bonne dernière de l'aéroport. Mon copain commençait à se demander ce que je fabriquais. Rien, je prenais mon temps, j'aime tellement les aéroports !!!

Je suis si heureuse d'être enfin arrivée à bon port. J'ai les yeux écarquillés dans la voiture. Que cette ville a changé !

Mes bagages sont bel et bien arrivés le lendemain soir.

Rendez-vous dans un prochain texte pour vous raconter mes premières impressions.


Yihah !

1 commentaire:

  1. Ce n'est plus un voyage, c'est une odyssée...
    Remarquablement écrite au demeurant.

    Doushka, tellement contente d'être avec toi, a été héroïque.

    J'espère que l'installation a été nettement plus calme et agréable.

    Nous attendons la suite avec impatience.

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